Les femmes sont moins épanouies au travail | |
Cette étude de la DARES fait le point sur les différences de ressenti entre les hommes et les femmes quant à leur épanouissement au travail. Il en ressort que les femmes sont globalement moins satisfaites de leurs emplois, ce qui est une conséquence assez logique de leur niveau de responsabilité moindre dans les entreprises de plus de 20 salariés, sur lesquelles l'enquête est ciblée. La pression exercée par l'entreprise est moins sentie par les femmes sur deux points : les horaires de travail, puisque les femmes sont moins soumises à des horaires de travail contraignants que les hommes (27 % de femmes peuvent choisir leurs horaires de travail, contre 19 % des hommes, et 70 % des femmes connaissent à l'avance les périodes de contraintes horaires, contre 58 % des hommes), et le formalisme de leurs activités, puisque les hommes sont plus strictement encadrés que les femmes (82 % des hommes reçoivent des consignes, des ordres, des procédures ou des modes d'emploi pour l'exécution de leur travail, contre 78 % de femmes). En revanche, la moins grande formalisation du travail des emplois occupés par les femmes n'implique pas pour autant une plus grande autonomie, les femmes disent beaucoup plus souvent que les hommes « appliquer strictement les ordres ou les consignes » « pour faire correctement leur travail » (64 % contre 50 %). De même, il leur est dit aussi plus souvent « comment il faut faire » : c'est le cas pour 27 % des femmes contre 18 % des hommes. Les femmes disposent donc moins de marge de manoeuvre que les hommes. Elles estiment également occuper des emplois moins qualifiants, puisqu'elles déclarent moins fréquemment que les hommes que « leur travail leur permet d'apprendre des choses nouvelles » (68 % contre 75 %). Les hommes encadrent plus souvent, et un plus grand nombre de salariés. 35 % des hommes et 19 % des femmes ont une responsabilité hiérarchique, et 62 % des hommes contre 49 % des femmes encadrent d'autres salariés. Pour les salariés masculins qui ont un chef, c'est un homme dans 91 % des cas. Les femmes encadrent donc essentiellement des femmes, et ont de plus petites équipes (66 % des femmes encadrent moins de cinq salariés, contre 37 % des hommes). Enfin, les femmes ayant des responsabilités hiérarchiques travaillent moins souvent avec des personnes extérieures à l'entreprise (62 % contre 74 %). Enfin, les femmes sont moins confiantes sur l'utilité de leur travail et moins satisfaites de leur salaire. Elles pensent moins souvent que les hommes que « leur travail est utile pour les autres » (88 % contre 93 %). Leur rémunération comprend moins souvent une part variable (34 % contre 44 %), et elles s'estiment plus souvent « plutôt mal » ou « très mal » payées, « compte tenu du travail réalisé » (40,5 % contre 31 %). Elles jugent moins souvent que leur travail est « reconnu à sa juste valeur » (38 % contre 47 %). Ce sentiment d'iniquité n'est sans doute pas sans rapport avec le caractère moins épanouissant de leur travail tel que les femmes le décrivent, comparé à celui des hommes. | |
Source DARES analyses, n° 082, déc. 2010 | |
Les femmes sont moins épanouies au travail
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